L’abbaye de Fontfroide#Visite historique

À quinze kilomètres de Narbonne, dans le département de l’Aude, l’abbaye de Fontfroide est l’une des grandes abbayes cisterciennes de France. L’occasion pour les curieux et les passionnés d’histoire de visiter un monument prestigieux incroyablement préservé.


Laissez-vous conter
l’histoire de Fontfroide
#Cité Médievale

Nichée dans le massif des Corbières, entre collines et forêt, à 20 km du Camping La Pinède près de Narbonne, l’abbaye de Fontfroide est une ancienne abbaye cistercienne du XIIe, un lieu sacré miraculeusement préservé, aujourd’hui labellisé  » grand site d’Occitanie « .
La visite de l’abbaye de Fontfroide se visite toute l’année. Un guide-conférencier vous fait revivre les grandes heures de l’abbaye et la vie monastique telle qu’elle se vivait au Moyen- ge, avec beaucoup d’anecdotes et de connaissances historiques. De l’église abbatiale aux bâtiments des moines convers, en passant par le cloître et la salle capitulaire du XIIe siècle, tout respire la spiritualité. Un lieu dédié à la prière, mais pas que !

Quand en 1908, Gustave Fayet, artiste et collectionneur d’art, achète l’abbaye de Fontfroide. Il y invite ses amis artistes. Dans la bibliothèque, Odilon Redon crée un monumental triptyque – Le Jour, la Nuit et le Silence -, véritable chef-d’oeuvre du Symbolisme. Dans l’abbatiale, le musicien et maître verrier français Richard Burgsthal réalise des vitraux, inspirés de ceux des ballets russes qui se produisaient à Paris au début du XXe siècle.

Aujourd’hui encore, le palais abbatial et la salle Fayet accueillent des artistes en résidence. L’été, l’abbaye de Fontfroide se dévoile sous un autre jour… de nuit. Des fresques historiques et des projections monumentales viennent illuminer les murs. Ainsi mise en lumière et en musique, Fontfroide se révèle alors dans toute sa splendeur, sa beauté et son mystère.
Et au plaisir des yeux s’ajoute celui des papilles : la visite du caveau sera l’occasion de déguster les vins de Fontfroide. La vigne est présente ici depuis près de 900 ans, héritée des moines cisterciens.


Les jardins de Fontfroide#Comme un air d’Italie

Au-delà de la beauté de son ensemble monastique, Fontfroide doit aussi sa notoriété à ses jardins en terrasses, à l’italienne, créés à la fin du XVIe siècle, ornés de statues, de vases sculptés dans le marbre, de bassins et de fontaines, dont l’impressionnant Bassin de Neptune.
Deux sentiers balisés offrent une agréable balade dans les jardins classés  » Jardin Remarquable  » et  » Refuge LPO « . La roseraie de Fontfroide possède l’une des plus grandes collections de rosiers du Sud de la France, avec plus de 2 500 rosiers de 14 variétés différentes. On y découvre également un jardin des senteurs planté de fleurs de garrigue odorantes : chèvrefeuille, thym, lavande, romarin, genêt, citronnelle…


Voyage à travers
1000 ans d’histoire
# Richesse historique

Fondée en 1093 par des moines cisterciens, l’abbaye de Fontfroide constitue un ensemble exceptionnel mêlant architecture romane, gothique et néo-classique. Elle doit son nom de la source qui se trouve à proximité, la Fons Frigidus, la Fontaine Froide.
Au Moyen- ge, les moines y vivaient en totale autarcie, sans côtoyer le monde extérieur. La cité monastique comptait alors un moulin, une tannerie, une boulangerie, une tonnellerie, des logements pour le médecin et le chirurgien… À partir du Xe siècle, de nouvelles constructions voient le jour donnant des airs de château à Fontfroide : un grande cour d’honneur, des frontons sculptés, des jardins en terrasses…

En 1208, l’assassinat de Pierre de Castelnau, moine de Fontfroide devenu légat du Pape Innocent III, déclenche la Croisade contre l’hérésie cathare. Dans la seconde moitié du XIIIe siècle, l’abbaye recevra de nombreux dons du chevalier Olivier de Termes pour réparer les torts qu’elle a subis.

En 1791, pendant la Révolution française, l’abbaye est abandonnée jusqu’en 1848, puis les moines seront à nouveau expulsés au début du XXe siècle. Lorsque Gustave Fayet rachète l’abbaye en 1908, le peintre et collectionneur français, proche de Paul Gauguin, fait de Fontfroide un haut lieu artistique au temps de la Belle Époque.